Cette étude décrit le parcours professionnel par âge, à partir de 50 ans, des nouveaux retraités du régime général partis entre 2004 et 2013 et encore en emploi à 50 ans.

Pour les seuls retraités de 2013, le parcours professionnel entre 50 et 59 ans est similaire pour les hommes et les femmes avec une part en emploi de 2 à 3  % plus élevée pour les hommes. Cette part décroit progressivement, surtout à partir de 55 ans, pour atteindre un peu plus de 70 % à 59 ans. L’âge de 60 ans marque une rupture avec un assuré sur deux encore en emploi. Au‐delà de cet âge, la part des personnes en emploi diminue rapidement. Au cours de la dernière décennie, la hausse de l’emploi entre 55 et 60 ans est significative avec une espérance d’emploi qui augmente d’un an. L’allongement de la durée de vie professionnelle résulte de plusieurs facteurs (réformes des retraites et fermeture de dispositifs de préretraite publique) qui ont des effets différents selon les générations. L’analyse des profils de carrière des retraités est donc fortement liée à l’âge de départ. Pour cette raison, une distinction est réalisée selon les trois types de départs les plus fréquents : les départs anticipés, les départs à l’âge légal d’ouverture des droits (dans la suite « départs à l’âge légal ») et ceux à l’âge d’annulation de la décote.

Particulièrement concernés par les modifications de la législation et en raison de leur forte participation au marché du travail, l’effet le plus important concerne les assurés partis en retraite anticipée. Leur espérance d’emploi entre 55 et 60 ans augmente de près de 2 ans. Pour les assurés partis à l’âge légal, l’effet est contrasté pour les hommes et les femmes. Pour les premiers, les changements législatifs ont modifié leur profil. Une partie d’entre eux, la plus en emploi, a basculé en retraite anticipée. Ceux qui continuent en 2013 à partir à l’âge légal n’ont vu leur espérance d’emploi n’augmenter que de six mois. Pour les femmes partant à l’âge légal, cet indicateur a en revanche progressé d’un an entre 55 et 60 ans. Enfin, les assurés partant à l’âge d’annulation de la décote, plus éloignés du marché du travail et moins touchés par les réformes, n’ont vu leur espérance d’être en emploi ne progresser que de quelques mois.