La répartition des nouveaux retraités selon leurs modalités de départ a évolué au cours des vingt dernières années : pour les hommes, le dispositif des retraites anticipées pour carrières longues a pris une place importante, tandis que la diminution de la part des départs à l’âge d’annulation de la décote (sans la durée requise) caractérise les nouvelles retraitées.

En 2018, plus de la moitié des assurés partant en retraite étaient en emploi au moment du départ. La déclinaison de cet indicateur selon les motifs illustre les différences de fins de carrière : si les assurés qui partent en retraite anticipée sont 90 % à être en emploi, 65 % des assurés qui attendent l’âge d’annulation de la décote pour partir sont inactifs.

Afin d’être sur un champ homogène, l’analyse des montants de pension ainsi que des emplois est restreint aux monopensionnés du régime général qui ont une pension complémentaire à l’Agirc-Arrco. Comme attendu, en 2018, les pensions des hommes qui partent dès l’âge légal avec la durée requise pour le taux plein sont les plus élevées, avec un montant moyen mensuel brut de près de 2500 €.

Sur ce même champ, en termes de catégories socioprofessionnelles, les hommes qui partent en retraite anticipée sont majoritairement ouvriers, tandis que les hommes cadres représentent le contingent le plus important parmi les départs à partir de l’âge légal avec la durée requise pour le taux plein. En revanche, pour ces deux motifs de départ, les femmes sont plus souvent employées.

Source : Base retraités 2004-2019.
Champ : Flux exhaustif de droit propre 2004 à 2019, liquidation avant le 1er janvier 2020.