Les habitats intermédiaires sont en France des structures de taille variable où vivent des seniors dans des logements individuels regroupés avec des espaces partagés. Pour entrer dans ces structures, les résidents doivent être autonomes pour accomplir les tâches de la vie quotidienne.

Les habitats intermédiaires étudiés dans cette recherche comprennent les structures non médicalisées (résidence autonomie et maison d’accueil rurale pour personnes âgées [Marpa]) et les résidences services seniors du secteur marchand.

En France, les premiers habitats intermédiaires sont nés de la politique de « maintien à domicile » des personnes âgées à partir de la décennie 1960. Dénommés logements-foyers, ces habitats à vocation sociale ont pu donner à certains le sentiment de ne pas être chez soi, de ne pas gouverner leur propre destinée. À partir de la décennie 1990, l’investissement moindre des pouvoirs publics et des élus locaux à l’égard des logements-foyers a provoqué leur repli, entraînant la suppression de 35 000 logements entre 2003 et 2018.

Ce désinvestissement momentané pour les logements-foyers (devenus en 2015 « Résidences autonomie » et comportant désormais une mission de prévention de la perte d’autonomie) a favorisé en contrepartie un fort développement des résidences services seniors du secteur marchand et, plus récemment, la dissémination d’autres formules portées par des bailleurs sociaux, comme les « béguinages » et les habitats dits « inclusifs ».

Si tous ces types d’habitats intermédiaires partagent globalement les mêmes objectifs (proposer un logement fonctionnel, faciliter la vie quotidienne, encourager les relations sociales), on constate une diversité d’acteurs à leur origine, une hétérogénéité des réalisations architecturales, une variété de services proposés, avec les répercussions économiques qui en découlent du fait de leur statut (associatif, public, privé non lucratif, privé commercial).

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