Au cours de la période 2005-2019, la pension brute moyenne de droit propre des retraités du régime général est passée de 514 € à 652 € en euros courants, soit une augmentation de 27 %. Hors revalorisations, la hausse a été de 10,4 %.

Les évolutions des pensions moyennes sont différentes selon le sexe : elles sont plus importantes pour les femmes que pour les hommes (respectivement 15,2 % et 8,1 % de hausse en euros constants). La quasi-totalité de l’augmentation constatée hors revalorisation peut être attribuée au jeu des entrées et des sorties de l’ensemble des prestataires (effet dit « noria »). Une hausse des retraites de 6,7 % est liée au fait que les nouveaux prestataires ont des montants de pension en moyenne plus élevés que ceux des assurés déjà retraités. De même, une augmentation de la pension moyenne de 3,5 % est due au fait que les personnes qui décèdent, et qui ne font donc plus partie de la population des prestataires, bénéficiaient de montants de pension inférieurs. Les nouveaux retraités ont une pension moyenne de 680 € (en euros 2019), contre 573 € pour les prestataires qui sont décédés au cours de la période. Le poids des prélèvements sociaux obligatoires a progressivement augmenté entre 2005 et 2019, passant en moyenne de 4,8 % à 6,4 % de la pension brute moyenne de droit propre de l’ensemble des retraités, si bien que la pension nette n’a augmenté que de 8,6 % hors revalorisation sur la période d’étude.

Une seconde étude porte sur l’évolution des montants de pension de droit direct servis selon la génération, pour les assurés nés entre 1940 et 1952. Elle permet de neutraliser l’incidence de l’effet noria cité plus haut.

Évolution de la pension moyenne au régime général entre 2005 et 2019

Effet des entrées et sorties du stock sur la pension moyenne

Évolution des taux des prélèvements obligatoires entre 2005 et 2019

Part des retraités de droit propre selon les prélèvements auxquels ils sont assujettis