La pandémie liée à la Covid-19 a entraîné une augmentation inattendue du nombre de décès sur les années 2020 et 2021 (qui se poursuit début 2022). Les vagues successives de l’épidémie ont généré un ralentissement des masses financières versées par les régimes de retraite. En effet, un nombre plus important de décès induit le non-versement de pensions qui auraient dû l’être en l’absence de pandémie.
Cette étude se focalise sur l’estimation de la surmortalité des retraités au cours des années 2020 et 2021 et sur son impact à court et moyen terme sur les masses de pensions de droit direct versées. Elle ne traite donc ni des effets de la crise sur les recettes, ni sur les dépenses via les conséquences de la pandémie sur les droits acquis. Parmi les retraités de droit direct âgés de 60 ans et plus fin 2019, 90 000 sont décédés en 2020 ou 2021 alors qu’ils seraient encore en vie au 1er janvier 2022 en l’absence d’épidémie (soit 0,6 % de la population initiale de plus de 16 millions de retraités tous régimes). La surmortalité, plus marquée chez les plus de 70 ans en 2020, a surtout concerné les moins de 80 ans et les hommes en 2021.
Du fait de cette surmortalité 2020-2021 imputable au contexte sanitaire exceptionnel, 0,3 milliard d’euros de pensions de droits propres n’auraient pas été versées en 2020 par les régimes de base et complémentaires français, 1,1 milliard en 2021 et 1,4 milliard en 2022 (euros constants 2020). En cumul entre 2020 et 2050, les masses versées seraient inférieures de 15,4 milliards d’euros (soit 0,14 % des masses versées sur la période).
La brève statistique présente les grandes caractéristiques des 1 102 647 retraités du régime général résidant à l’étranger au 31 décembre 2021.
Enfin, vous trouverez les chiffres clés du régime général au 30 juin 2022.