Pour la génération 1954, 61,6 % des femmes et 37,8 % des hommes ont au moins une année civile sans validation de trimestres au cours de la carrière, entre l’âge du premier report et le passage à la retraite. Le nombre d’années civiles sans validation est alors en moyenne de 5,9 pour les hommes et de 10 pour les femmes. Pour les générations 1944 et 1950, ces pourcentages sont respectivement de 77,1 % et de 65,2 % pour les femmes et 41,9 % et 35,7 % pour les hommes.
Augmentation de l’activité féminine
Malgré une durée d’assurance requise pour le taux plein qui augmente entre les générations (160 trimestres pour la génération 1944, 162 pour la génération 1950 et 165 pour la génération 1954), la présence d’années sans validation est moins fréquente pour les femmes de la génération 1954 et les femmes concernées connaissent moins d’interruptions. Ces baisses s’expliquent par l’augmentation de l’activité féminine mais aussi par une plus large couverture par l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF). Les hommes, en revanche, sont plus nombreux à avoir des interruptions au cours de la carrière dans la génération 1954 que dans la génération 1950.
Périodes sans validation en fins de carrière
Néanmoins, en fin de carrière, pour les hommes comme pour les femmes, la baisse des interruptions se poursuit par rapport à la génération 1950. Cela s’explique par l’augmentation des taux d’activité après 55 ans et la possibilité de partir en retraite anticipée.
Analyse des périodes sans validation
Si l’on exclut la période de non-validation entre le dernier report et le passage à la retraite, la part d’assurés ayant au moins une période sans validation diminue à 52,7 % pour les femmes et 30,6 % pour les hommes de la génération 1954, contre respectivement 63,7 % et 29,2 % pour la génération 1944 et 56 % et 28,2 % pour la génération 1950. Pour les personnes de la génération 1954 concernées, le nombre d’années sans validation sur la carrière est en moyenne de 3,9 pour les hommes et de 5,6 pour les femmes. Pour les hommes, les années sans validation se situent généralement soit en début d’activité, soit sur la fin de carrière ; pour les femmes, les absences de validation sont assez fréquentes autour de 30 ans et également en fin de carrière.
Les reports précédant une interruption sont majoritairement des reports cotisés. Pour les femmes, les interruptions entre 25 et 50 ans suivent également souvent une période de perception de l’AVPF. Enfin, la part d’interruptions faisant suite à du chômage augmente pour les hommes comme pour les femmes en fin de carrière.