Les premiers résultats disponibles sur les retraités du régime général qui reprennent une activité salariée montrent un recours au cumul emploi retraite encore limité, de l’ordre de 5 % des nouveaux retraités.

L’évolution récente du cumul emploi-retraite, au même titre que l’instauration de la surcote et la baisse de la décote, s’inscrivent dans la volonté affichée depuis la réforme des retraites d’août 2003 de favoriser l’emploi des seniors et de permettre aux travailleurs âgés d’arbitrer plus librement entre départ à la retraite et poursuite d’activité.

Les premiers résultats disponibles sur les retraités du régime général qui reprennent une activité salariée montrent un recours au cumul emploi retraite encore limité, de l’ordre de 5 % des nouveaux retraités. Ces retraités ne représentent qu’une partie des personnes recourant au dispositif de cumul emploi et retraite. En effet, ne sont pas pris en compte dans notre analyse ceux qui reprennent une activité d’indépendant par exemple, ou les salariés du privé retraités de la fonction publique. Les caractéristiques des retraités du régime général également salariés du privé sont des durées d’assurance élevées lors du passage à la retraite, une situation favorable en termes d’emploi en fin de carrière mais aussi parfois certains aléas durant la vie active plus marqués que pour la moyenne des retraités et une plus forte présence de personnes se déclarant non mariées. Il est difficile à ce stade de conclure sur les raisons du recours au dispositif.

La libéralisation des contraintes concernant ce dispositif, entrée en vigueur en 2009, peut faire évoluer le recours au cumul mais également le profil des retraités salariés.