La prolongation de la vie à deux place les conjoints au cœur de l’entraide et des aides dans le couple vieillissant et ce jusqu’au grand âge. Dans des entretiens menés en 2017, 25 couples témoignent de la norme de solidarité à l’égard du conjoint et du recours légitime aux professionnels pour épargner les enfants. Ils dévoilent le mode d’organisation à deux autour de quatre configurations d’aides.
Aux premiers temps de la retraite, la vie à deux renforce la capacité à faire face aux besoins du couple, avec le partage de certaines tâches assumées antérieurement plutôt par les femmes. Lorsque les problèmes de santé affectent l’homme, le rôle du soin endossé par les femmes conduit à restreindre la disposition du couple à se faire aider par l’extérieur. Au contraire, lorsque la femme décline, les hommes intègrent mieux les aides extérieures pour les accompagner. Enfin, si les deux conjoints sont en situation de handicap ou si une entrée en établissement s’impose, l’arbitrage des professionnels se renforce et limite la capacité de négociation et de décision des couples.