La mise en place de la surcote en 2004 avait pour objectif d’inciter les salariés à retarder leur départ en retraite en se maintenant en emploi. Ce cahier apporte des éléments permettant d’estimer la sensibilité des individus à cette incitation financière.

En majorant les pensions des individus qui prolongent leur activité au-delà de la durée requise pour l’obtention d’une pension complète, la surcote a pour objectif d’inciter ces derniers à retarder leur départ en retraite en se maintenant en emploi. Cette mesure n’a toutefois de sens que si les considérations monétaires occupent une place importante dans l’arbitrage des individus entre prendre leur retraite maintenant ou travailler une année supplémentaire. S’il ne fait aucun doute que cet arbitrage intègre une composante financière, le poids de cette dernière fait en revanche débat. En partant des données administratives de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), la sensibilité des individus aux incitations financières est estimée en recherchant les effets d’un renforcement de celles-ci et en étudiant les comportements de départ à la retraite de la première génération effectivement concernée par la surcote.