Deux études de la Direction statistiques, prospective et recherche sur le dispositif de retraite anticipée pour carrière longue viennent de paraître. L’une mesure les niveaux de mortalité des personnes ayant bénéficié du dispositif et les compare à la moyenne nationale en population générale ainsi qu’aux autres types de départs. L’autre vise à dénombrer les assurés concernés par le non-recours au dispositif, à analyser leurs caractéristiques et à identifier les déterminants qui pourraient expliquer ce non-recours.
L’étude « Retraite anticipée pour carrière longue : une mortalité singulière ? » s’appuie sur l’analyse de la mortalité observée des personnes ayant liquidé leurs droits de retraite au régime général entre les années 2004 et 2022 (incluse), par conséquent avant la mise en place de la réforme de 2023. L’étude rappelle que sur ce dispositif créé il y a 20 ans, la mortalité de l’ensemble d’une génération concernée n’a pu encore être observée. Si dans leur ensemble, les personnes bénéficiaires d’une retraite anticipée pour carrière longue ont des niveaux de mortalité proches des bénéficiaires d’une pension normale, l’analyse détaillée distingue plusieurs types de population parmi les bénéficiaires.
L’étude « Retraite anticipée pour carrière longue : qui sont les assurés en non-recours et combien sont-ils ? » dénombre près de 80 000 assurés en potentiel non-recours au dispositif. L’analyse des départs des générations 1953 à 1956 montre que 30 % des assurés pouvant prétendre à un départ par ce dispositif ne le font pas. Au premier rang des motifs de non-recours figurerait la méconnaissance de leurs droits de la part des assurés. L’étude permet également de préciser le profil de ces potentiels non-recourants.