Cette étude a comparé la situation conjugale de l’ensemble des retraités du régime général avec celles de différentes catégories de retraités : les allocataires du minimum vieillesse, les surcoteurs et les personnes en situation de cumul emploi-retraite (au régime général, en tant que salariés du privé). L'étude présente d'abord la situation conjugale des retraités du régime général à fin 2021. Ensuite, cette situation est comparée à celle des allocataires du minimum vieillesse à fin 2020, puis à celle des assurés ayant eu recours à l’un des dispositifs de prolongation d’activité (surcote ou cumul emploi-retraite).

Si 60 % des anciens salariés du secteur privé, retraités du régime général, vivent en couple (chiffres au 31/12/2021), à l’inverse, les allocataires du minimum vieillesse au régime général sont plus souvent seuls. Pour les hommes allocataires, la situation la plus fréquente est le célibat tandis que pour les femmes allocataires, la modalité la plus importante résulte d’une rupture conjugale (séparation, divorce).

Par ailleurs, 51 % des femmes qui sont parties à la retraite en 2020 avec une surcote sont seules tandis que cette situation ne concerne que 31 % des hommes. La situation conjugale des retraités du régime général qui poursuivent une activité en tant que salariés du privé est similaire. Si la modalité la plus fréquente, parmi les femmes en cumul emploi-retraite vivant seules, est le divorce, celles qui ont eu des aléas de carrière se distinguent par une proportion plus élevée de veuves.

Cette étude et les données qui en résultent ont nourri le document Panorama des comportements conjugaux et configurations familiales chez les seniors que le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge a publié en juillet 2024 (p. 57 à 63 : partie II.A. Les données des régimes de retraite révèlent des situations de fragilité chez les femmes seules).