L’articulation entre le minimum contributif et le minimum vieillesse est étudiée sur les générations 1944 à 1950 qui sont quasiment entièrement parties en retraite et qui ont également atteint 65 ans, âge légal pour l’attribution du minimum vieillesse.

Pour ces générations, parmi les prestataires d’un droit propre allocataires du minimum vieillesse, 8 sur 10 sont également bénéficiaires du minimum contributif. Leurs profils de carrière sont marqués par une absence de reports importante et s’écartent ainsi des profils des bénéficiaires du minimum contributif des mêmes générations mais ne diffèrent pas significativement de celui des autres allocataires. Le plus souvent, la reconnaissance de l’inaptitude ou de l’invalidité explique le bénéfice du minimum contributif ainsi que la perception plus précoce de l’allocation du minimum vieillesse.

L’instauration du minimum contributif tous régimes, qui ne concerne que 17 % des générations 1944 à 1950, en excluant du dispositif des prestataires qui ont une pension substantielle dans un autre régime, modifie le profil des bénéficiaires. Il s’agit aujourd’hui de prestataires dont le montant total de retraites personnelles est modeste mais pas nécessairement le niveau de vie, à la différence des allocataires du minimum vieillesse. En effet, ils peuvent disposer de ressources plus importantes au sein du ménage.