L'étude s'intéresse à la situation conjugale et familiale des femmes allocataires du minimum vieillesse des générations 1944, 1950 et 1954. Au sein de chacune de ces générations, 6 % de femmes retraitées du régime général sont allocataires du minimum vieillesse. L'analyse de ces résultats permet de distinguer trois principaux profils.
Trois principaux profils
Le premier profil regroupe près de 4 femmes allocataires sur dix, qui ont eu en moyenne deux enfants et sont pour les trois quarts d’entre elles divorcées au moment du départ à la retraite.
Le deuxième profil concerne près d’un tiers des femmes allocataires, mères de famille nombreuse (3 enfants ou plus) et plus souvent veuves.
Enfin, le troisième profil, avec près d’un quart des femmes allocataires, se caractérise par l’absence d’enfant et plus fréquemment des problèmes de santé au cours de la carrière.
En lien avec des carrières faiblement en emploi, les femmes de ces trois profils ont de petites pensions de retraite au régime général mais également tous régimes confondus. L’assurance vieillesse des parents au foyer permet aux mères de famille nombreuse d’avoir la pension de retraite la plus élevée mais celle-ci ne suffit cependant pas à dépasser le montant du minimum vieillesse.
Situation conjugale des retraités
Cette étude fait suite à une analyse réalisée à la demande du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA)1 qui portait sur la situation conjugale des retraités du régime général. Si 60 % des anciens salariés du secteur privé, retraités du régime général, vivent en couple, ceux qui sont allocataires du minimum vieillesse au régime général sont plus souvent seuls. Pour les hommes allocataires, la situation la plus fréquente est le célibat tandis que pour les femmes allocataires, la modalité la plus importante résulte d’une rupture conjugale.
- HCFEA 2024, « Panorama des comportements conjugaux et configurations familiales chez les seniors », Document Éclair’âge, juillet 2024, p. 31 et p. 36 ↩︎