Cette note présente la résidence et la mobilité géographique des retraités du régime général, en France métropolitaine et DOM. Elle exploite la base 2014 des prestataires.

Deux niveaux d’analyse sont proposés : un niveau départemental et un niveau dit de « zone urbaine » croisant taille des aires urbaines et statut de la commune dans les unités urbaines. Quatre variables de contrôle sont implémentées, selon l’assujettissement à la CSG, la classe d’âge, l’année de départ en retraite ou le type de pension servie. L’utilisation de ces variables de contrôle, notamment l’assujettissement à la CSG et le type de pension servie, constitue l’une des originalités de l’étude.

La résidence des retraités Cnav suit celle de la population générale, avec quelques différences. Sous l’angle de la proportion de retraités rapportée à la population totale, elle se concentre plus particulièrement dans les banlieues des plus petites aires urbaines, au centre de la France et dans l’est des côtes méditerranéennes. Les ménages de retraités aux revenus les plus élevés d’après la variable d’assujettissement à la CSG se concentrent dans la partie nord de la France métropolitaine et dans les très grandes aires urbaines. Les départs en retraite de la seule année 2014 (par rapport à la population générale) sont situés davantage entre l’ouest, le centre et le nord-est. La moitié des retraités réside dans le département de leur naissance. Les retraités ex-invalides ou partis au titre de l’inaptitude au travail représentent une part importante de la population dans les départements les plus éloignés du centre, en particulier dans le sud-est de la France métropolitaine, dans les villes-centres le plus souvent.

La mobilité interdépartementale, définie sur 2014, concerne moins de 2 % des personnes de France métropolitaine ou DOM déjà en retraite en 2013. Les soldes migratoires montrent une désaffection du nord-est de la France métropolitaine et des départements contenant les plus grandes villes, au profit d’une très grande partie de la côte atlantique et de l’ouest des côtes méditerranéennes. Les ménages de retraités exonérés de CSG ont une mobilité supérieure et semblent davantage attirés par l’ouest de la France métropolitaine que les retraités assujettis au taux plein, davantage tournés vers le sud. La mobilité concerne principalement les jeunes retraités.